Le monstre caché sous mon lit

(Crédit photo : Pixabay)

Mon monstre à moi s’appelle : M. Dentiste. J’ai une phobie terrible face à ce monstre qui m’empoisonne la vie. Surtout que je me dois d’aller le voir au moins une fois par année. Je ne peux pas juste l’enfermer dans une boite et ne plus jamais l’affronter… Enfin si, je pourrais mais c’est une mauvaise idée, disons-le.

Plus jeune, je ne l’aimais pas mais n’en étais pas effrayée. J’ai vécu deux expériences traumatisantes qui ont affecté tout le reste de ma vie. Deux toutes petites rencontres qui ont chamboulé ma perception du dentiste. Le très méchant dentiste! Celui qui prend un malin plaisir à nous faire du mal. Et non, je n’exagère même pas!

J’ai dû me faire piquer par deux fois au palais. Ça vous est déjà arrivé? Pire souffrance au monde! Bon j’exagère un peu cette fois-ci mais disons que c’est la sensation la plus désagréable que je connaisse.

Première expérience : la dentiste m’examine pour une grosse douleur à ma dent de devant, « ma palette » en bon québécois. Elle décide donc de me geler pour percer un trou. Sauf que… Elle ne m’averti pas d’avance.. Avez-vous une petite idée du choc que ça a pu me causer du haut de mes 18 ans? Horrible, je me suis débattue (par surprise) et ils m’ont retenu de force. Ça ne commençait pas bien ma vie d’adulte vis-à-vis du dentiste.

Par la suite, un autre dentiste à dû me piquer au même endroit. J’ai paniqué, j’ai eu peur, j’ai fermé la bouche. Je me suis fais insulter, je lui faisais perdre son temps et bla bla bla. Ouf! Rien pour aider ma phobie grandissante.

Donc depuis ce jour, j’ai une peur panique de ce monstre. Mon but n’est pas de me faire prendre en pitié, loin de là mais juste de vous expliquer d’où vient cette peur intense. C’est en identifiant la base du problème qu’on parvient à le surmonter? Oui, mais pas dans mon cas!

Aujourd’hui, j’ai trouvé la dentiste parfaite, calme, douce, patiente. J’ai toujours aussi peur quand je vois arriver le jour de mon rendez-vous mais au moins je me sens comprise et respectée dans ma crainte.

Et puis je vais vous le dire, juste à vous, j’ai droit à une petite pilule calmante quand j’ai des opérations à recevoir. Elle me caaaaaaalmeeeeee vraiment beaucoupppppppppppp! Ha! ha! ha!! Je n’abuse pas, c’est seulement lorsqu’elle doit anesthésier, pour que je tremble moins, pour éviter les erreurs. Je ne tremble pas juste un peu, je suis au moins à sept sur l’échelle de Richter. Je vous jure! Une vraie poule mouillée.

Je m’assume et maintenant, quand j’appelle pour avoir un rendez-vous, je précise que je suis celle qui peur des monstres sous son lit, comme ça tout le monde est prévenu d’avance .

Geneviève D.